La cohorte E3N-Générations est l’une des plus grandes études épidémiologiques françaises. Initiée en 1990, elle a été créée par trois partenaires fondateurs : l’Inserm, l’Université Paris-Saclay et Gustave Roussy, un centre de lutte contre le cancer.
L’objectif de départ : recruter 100 000 femmes afin d’étudier l’évolution de leur santé sur le long terme et identifier les facteurs favorisant l’apparition du cancer du sein. Petit à petit, le champ d’étude s’est étendu à toutes les maladies chroniques (cancer, Parkinson, diabète, maladies inflammatoires, …).
L’étude a ensuite évolué vers une cohorte intergénérationnelle : un outil précieux permettant de suivre plusieurs générations de participants sur le long terme, pour mieux comprendre les facteurs de santé et de maladies chroniques.
Avec près de 140 000 participants à ce jour, dont les enfants et conjoints des premières volontaires (et bientôt, les petits-enfants), E3N Générations constitue un outil scientifique unique en France pour étudier les effets intergénérationnels à grande échelle.
Contexte du projet : moderniser les outils d’une cohorte de référence
Lancée au format papier il y a plus de 30 ans, la cohorte E3N est progressivement devenue une étude 100% numérique.
Le cœur du dispositif : un espace en ligne permettant aux participants de se connecter pour renseigner leur profil et accéder à un certain nombre de questionnaires :
- les questionnaires d’inclusion qui permettent de qualifier les participants, et qui portent sur des aspects variés de leur santé (historique, habitudes alimentaires, activité physique, prise de médicaments, etc.)
- les questionnaires ad hoc qui permettent aux équipes de recherche de mener une sous-étude spécifique sur un échantillon répondant à des critères précis.
Son expansion aux conjoints, enfants — et bientôt petits-enfants — nécessitait une refonte complète des outils numériques utilisés par les participants comme par les équipes de recherche.
Les outils existants montraient en effet des limites en termes d’ergonomie et d’évolutivité.
L’équipe opérationnelle de l’Inserm avait besoin d’une plateforme moderne, ergonomique, sécurisée, et surtout capable de s’adapter à une grande diversité de cas d’usage : questionnaires de fond, enquêtes ad hoc, études terrain spécifiques, suivi longitudinal, dépôt de documents, objets connectés, etc.